La croissance du marché de l’assurance étant faible pour les entreprises du secteur, il s’agit donc de prendre des parts de marché. Cela passe-t-il forcément par leur digitalisation ?
Le secteur de l’assurance est également impacté par les grandes tendances qui régissent les nouveaux modes de consommation des Français. Le digital est devenu incontournable. Il s’agit désormais de compléter les réseaux traditionnels que sont les agents, les courtiers de proximité, les bureaux, par une offre sur Internet. Cela suppose de mettre en place les process adéquats qui vont concerner non seulement le parcours client à la souscription qui doit être tout à la fois fluide et cohérent, mais également l’ensemble du cycle de vie du contrat qui va forcément devoir évoluer, notamment les avenants et les prestations, par exemple, l’inclusion des enfants en matière de santé. Il faut, dans ce domaine, éviter les ruptures qui consisteraient, entre autres, à souscrire sur Internet, mais être placé en situation de devoir envoyer des documents papier par la poste en cas de modification du contrat.
Cette évolution vers toujours plus de digital des acteurs traditionnels est-elle également motivée par l’apparition des insurtech, start-up 100 % digital native qui entendent bien bousculer le marché ?
Globalement, la perception qu’a le public du monde de l’assurance reste caractérisée par l’impression d’un univers un peu vieillot, avec des parcours client peu optimisés. En conséquence, les investisseurs ont rapidement identifié qu’il existe des places à prendre pour de nouveaux entrants et mobilisent des montants extrêmement importants en faveur de ces start-up qui, la plupart du temps, remplissent le rôle de courtier, éventuellement celui de grossiste, et même Alan qui a commencé sur la vente avant de fonctionner, aujourd’hui, comme une compagnie d’assurance. Ce phénomène est en train de s’amplifier et pousse, effectivement, les acteurs traditionnels de l’assurance à se transformer, toutefois avec de fortes disparités.
Comment aider concrètement les entreprises du secteur dans cette transformation ?
Cela dépend beaucoup des acteurs et de leur stade d’évolution. Antenia est à l’origine d’un progiciel qui fonctionne en mode SaaS et regroupe l’ensemble des fonctionnalités indispensables, tant en ce qui concerne le parcours client (vente sur Internet et multicanale avec uniformisation des canaux de contact), que l’évolution du cycle de vie du produit afin d’éviter les ruptures dont j’ai parlé précédemment. Nous avons cette capacité de travailler en BtoC, en BtoBtoC, avec des compagnies et des grossistes qui ont des apporteurs et qui, eux-mêmes, vont au contact de leurs clients. Ou bien encore, de fonctionner avec des back office et des call centers pour pouvoir envoyer automatiquement mails et SMS, en parallèle de l’intervention directe du client ou du distributeur sur son espace personnel. Nous n’avons pas de limites. Tous les acteurs entrant dans le process peuvent interagir avec le système.
La holding de participations diversifiée de la famille Dalmaz, Ebene est entrée au capital de votre société il y a un an à hauteur de 2, 8 millions d’euros. Pourquoi ce choix ?
Cela nous donne les moyens de nous développer intelligemment dans un secteur où les clients ont besoin d’être rassurés sur la pérennité de leurs investissements. Par ailleurs, notre actionnaire majoritaire participe activement à la gestion de l’entreprise depuis son arrivée.
Un progiciel s’installe pour une durée de 15 ans. Dans ces conditions, il est facile de comprendre pourquoi le fournisseur de solutions ne peut disparaître en cours de route. Avec Ebene, nous avons trouvé un investisseur qui nous met en capacité d’accompagner nos clients dans le long terme. Cet apport nous a déjà permis de refondre notre outil dans le domaine du parcours client (moteurs produits, règles produits, transactionnels de souscription et d’avenant). Tout cela dans une logique « d’APIsation » qui est, en informatique, l’une des tendances fortes du moment. Nous venons d’entreprendre cette même démarche sur l’ensemble des back office. Nous menons également un gros effort d’investissement sur la sécurité ; effort d’autant plus nécessaire que nous gérons des données sensibles.
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